20110327 Xinhua COTONOU, 26 mars (Xinhua) -- Le tribunal de première instance de Cotonou a relaxé, dans la nuit de vendredi à samedi, le député de l'opposition et trois manifestants qui ont été interpellés à Cotonou, jeudi dernier, lors d'une marche de l'opposition qui protestait contre les résultats provisoires du premier tour de l'élection présidentielle au Bénin qui donnent le chef de l'Etat sortant, Boni Yayi, gagnant avec plus de 53% suffrages.
Le député Raphaël Akotègonon et les autres prévenus ont été jugés suivant la procédure du flagrant délit et libérés pour "défaut de preuve". Ils étaient poursuivis pour violation d'une interdiction de manifestation par le ministère de l'Intérieur et pour voies de fait sur des policiers chargés de disperser la marche.
Des militants de l'opposition, qui ont presque assiégé les locaux du tribunal durant le procès, ont crié victoire à l'énoncé du verdict relaxant les prévenus qui ont automatiquement recouvré leur liberté. Ils ont menacé de poursuivre les manifestations pour contester les résultats provisoires du scrutin proclamés par la Cour constitutionnelle lundi dernier.
Mardi dernier, le candidat de la principale coalition de l'opposition, Me Adrien Houngbédji, arrivé en deuxième position selon les résultats provisoires, avec environ 35% des suffrages, s'est déclaré vainqueur de l'élection. Il pourrait être investi chef d'Etat par ses partisans.
Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, huit des quatorze candidats les ont rejetés, dénonçant l'exclusion de milliers d'électeurs du droit de vote, des fraudes massives, notamment l'utilisation de faux billets de vote, de création de bureaux de vote fictifs et la livraison à la Céna de camions d'enveloppes de dépouillement hors délai et non scellés. Ce front est présidé par le candidat Abdoulaye Bio Tchané, arrivé en troisième position au terme du scrutin avec plus de 6% des suffrages.
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