Le braconnage des éléphants est en train de prendre une ampleur industrielle au Mozambique, ont mis en garde lundi des défenseurs de l'environnement au cours d'un séminaire organisé à Maputo en présence de policiers, diplomates et magistrats.
Dans le parc national de Niassa, dans l'extrême nord du pays, "on a dénombré 22 éléphants tués en deux semaines début septembre", a témoigné Carlos Pareira, de l'ONG new-yorkaise Wildlife Conservation Society (WCS).
Les braconniers utilisent des armes automatiques et des fusils de chasse à gros calibre, mais aussi des pièges qui blessent seulement l'animal et provoque ensuite sa mort lente par gangrène, avant de pouvoir lui prendre ses défenses. Dans la province de Tete, des points d'eau ont également été empoisonnés.
"Le massacre des éléphants dans le nord du Mozambique. . . atteint des proportions jamais vues, industrielles", a souligné M. Pareira dont l'organisation participe à l'administration du parc de Niassa aux côtés des autorités nationales.
Le parc couvre le double de superficie du parc sud-africain du Kruger, lui-même aussi vaste que le territoire israélien.
Le Mozambique, dont les éléphants sont menacés d'extinction d'ici huit ou dix ans selon certaines ONG, est soumis à une forte pression pour enrayer le braconnage, longtemps resté impuni jusqu'au vote d'une nouvelle loi plus répressive cette année.
Le nouveau texte mozambicain prévoit jusqu'à 12 ans de prison pour les braconniers. Auparavant, le braconnage était au mieux passible d'une amende pour détention illégale d'armes à feu.
La loi, qui entrera en vigueur fin 2014, marque "une étape cruciale", a souligné l'ambassadeur américain au Mozambique Douglas Griffiths durant le séminaire, mais le Mozambique aura besoin de faire en sorte "qu'elle soit totalement appliquée et respectée par tous".
L'ivoire du Mozambique se retrouve sur le marché de Hong Kong et Taiwan, mais des objets artisanaux sont aussi fabriqués et vendus dans le pays même. 23092014 Jeuneafrique
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