Maroc : nouveau sit-in à Casablanca pour réclamer plus de réformes constitutionnelles
le 28/03/2011 16:38:33
Maroc

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Xinhua
CASABLANCA, 27 mars (Xinhua) -- Un millier de personnes ont battu le pavé dimanche 27 mars au centre ville de Casablanca (80 km au sud de Rabat) pour une nouvelle manifestation réclamant une nouvelle Constitution limitant les pouvoirs du roi et plus de justice sociale.

Les manifestants, qui répondaient à l'appel lancé sur le réseau social Facebook par le mouvement des jeunes Marocains du 20 février, ont organisé, dans l'après midi, un sit-in sur la place Nevada, compte maintenir la mobilisation jusqu'à la satisfaction des revendications lancées par le mouvement depuis les premières manifestations du 20 février dernier pour des changements démocratiques.

Les réformes annoncées par le roi du Maroc Mohammed VI, le 9 mars dernier ont été jugées insuffisantes par les protestataire, qui réclament davantage de réformes et une meilleure gouvernance de la chose publique.

Les manifestants scandaient "Le peuple marocain demande le changement", "non à la corruption et au clientélisme", et réclament la démission du gouvernement et la dissolution du parlement.

Les forces de l'ordre ne sont pas intervenues.

Selon les responsables du mouvement des jeunes Marocains du 20 février, d'autres rassemblements ont également été organisés dans plusieurs autres villes marocaines.

Ces manifestations ont eu lieu au moment où la commission consultative de révision de la Constitution s'apprêtait à écouter, du 28 mars au 7 avril, les propositions et les conceptions d'une trentaine de partis politiques et cinq syndicats marocains sur la révision de la Constitution qui date de 1996.

La révision sera basée sur sept fondements majeurs, à savoir, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre marocaine des représentants (1 ère chambre), la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh, l'établissement de la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés.

Le roi a également annoncé le lancement de la phase suivante du processus de régionalisation avancée, qui va s'opérer selon des orientations fondamentales, permettant notamment de prévoir l'élection des conseils régionaux au suffrage universel direct, et la gestion démocratique des affaires de la région.

Ces séances d'audition seront suivies d'autres réunions similaires avec les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et scientifiques qualifiés.

Le PSU (Parti socialiste unifié) boycotte ces séances, estimant que la réforme constitutionnelle et politique, "nécessite l'ouverture d'un dialogue national élargi avec la participation de toutes les composantes nationales dont les jeunes du mouvement du 20 février".

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