Deux conseillers du président Alassane Ouattara travaillent actuellement au retour de Didier Drogba en sélection nationale. Pas sûr que l'attaquant star de Chelsea accepte de rempiler avec les Éléphants dans les circonstances actuelles.
Les contre-performances régulières des Éléphants depuis l'entame des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2015) suscite une forte inquiétude sur une éventuelle non qualification des Ivoiriens (4-1 contre le Cameroun à Yaoundé et 3-4 contre la RDC à Abidjan). Ainsi, l'idée d'essayer de convaincre Didier Drogba de revenir jouer en sélection nationale fait son chemin. Une initiative en ce sens est actuellement portée par deux conseillers du président Alassane Ouattara. Contactée, la Fédération ivoirienne de football (FIF) refuse cependant de la commenter.
"Nous nous concentrons sur les deux prochains matches contre la Sierra Leone à Kinshasa et contre le Cameroun à domicile, probablement à Bouake et non à Abidjan", dit-on à la FIF. Quant au principal intéressé, rien dans son agenda ne laisse présager un éventuel retour. Du moins dans les circonstances actuelles. "Certes Didier Drogba aime son pays, la Côte d'Ivoire, le maillot qu'il a porté pendant douze ans, mais il ne reviendra pas dans le cafouillage actuel. Il exigera une réorganisation autour de l'équipe nationale et une vraie répartition des tâches. Pas sûr que la FIF s'inscrive dans cette requête", confie à Jeune Afrique un fin connaisseur des Éléphants.
Échec collectif
Cependant, une source proche de la star de Chelsea fait la précision suivante : "Si Drogba accepte de revenir, il y aura deux cas de figure : soit la Côte d'Ivoire se qualifie pour la CAN avec un Drogba considéré comme un sauveur. Soit la Côte d'Ivoire est éliminée et Drogba sera rendu responsable de cet échec collectif avec le président de la FIF, Sidy Diallo. Conclusion : pour son image, Drogba ne reviendra pas, c'est une évidence".
Du côté du gouvernement, ce n'est plus l'euphorie des grands jours et on ne se presse pas pour préfinancer les campagnes des Éléphants. Sur un budget de 1,5 milliard F CFA déposé en août dernier pour les six matches de la campagne des éliminatoires de la CAN 2015, l'État n'a décaissé que 750 millions F CFA, soit la moitié, avant le match contre le Cameroun joué le 10 septembre à Yaoundé.
Et du côté du sélectionneur français Hervé Renard, ce n'est pas la joie non plus. Celui-ci aurait des arriérés de salaire, et il est confiné à l'hôtel Sofitel Ivoire alors que son contrat stipule qu'il devrait être logé dans une résidence privée. Les problèmes d'organisation à la FIF saperaient le moral du coach qui, un temps, a même songé à démissionner. Une atmosphère pesante à tous les niveaux autour de la sélection qui influerait sur les performances de cette dernière. Est-ce un hasard si les Éléphants de Côte d'Ivoire, première nation africaine au classement Fifa, ont cédé leur place aux Fennecs algériens après le Mondial 2014 ? 20102014 Jeuneafrique
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