La justice égyptienne a ordonné lundi la remise en détention de 25 personnes jugées pour des violences qui se sont déroulées lors d'une manifestation non autorisée en novembre dernier. Parmi les accusés, Alaa Abdel Fattah, une figure de la révolte anti-Moubarak de 2011.
Militant de gauche et dissident de longue date, Alaa Abdel Fattah est une figure de la révolte anti-Moubarak de 2011. Lundi 27 octobre, il a de nouveau été arrêté alors qu'il comparaissait devant un tribunal égyptien pour des violences ayant eu lieu lors d'une manifestation non-autorisée, après avoir été libéré sous caution en septembre, a affirmé sa soeur Mona Seif.
Il avait été condamné en juin à 15 ans de prison, mais le droit égyptien lui accordait un nouveau procès car le verdict avait été prononcé par contumace.
Abdel Fattah est jugé avec 24 co-accusés pour des violences qui se sont déroulées lors d'une manifestation non-autorisée en novembre dernier. Le militant de 32 ans est notamment accusé d'avoir volé le talkie-walkie d'un policier durant ce rassemblement. Lundi, le juge a ordonné la remise en détention de tous les accusés.
Human Rights Watch a dénoncé ce verdict, accusant le gouvernement égyptien d'être "clairement prêt à tout pour écraser toute opposition, laïque ou islamiste."
Dimanche, son autre soeur, Sanaa Seif, a été condamnée avec 22 autres personnes à trois ans de prison pour avoir participé à une manifestation illégale organisée en juin pour réclamer l'abrogation de la loi sur les manifestations.
"Tous les jeunes sont pris pour cible, ils vont être éliminés ou jetés en prison", a accusé la mère de M. Abdel Fattah, Laila Soueif.
(Avec AFP) 28102014 Jeuneafrique
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