Dans le cadre du processus de normalisation de ses relations avec le Zimbabwe, l'Union européenne (UE) a annoncé vendredi qu'elle était disposée à s'engager dans un "programme d'aide pluriannuel" de près de 240 millions d'euros avec le pays de Robert Mugabe.
Après la levée de la plupart des sanctions imposées au Zimbabwe depuis 2012, l'Union européenne (UE) voudrait désormais "soutenir les secteurs de la santé, de l'agriculture, de la gouvernance" dans ce pays de l'Afrique australe dirigé par l'indétrônable Robert Mugabe. À en croire le service diplomatique de l'UE, un "programme d'aide pluriannuel" de 234 millions d'euros se trouve sur la table.
Les modalités de mise en œuvre du programme, qui couvre la période allant de 2014 à 2020, seront bientôt discutées avec Harare.
"L'UE reste engagée à améliorer encore ses relations avec le Zimbabwe, mais elle attend [de ce pays] qu'il poursuive ses efforts pour renforcer la démocratie, le respect de l'État de droit et des droits de l'homme", souligne le communiqué du service diplomatique rendu public le 31 octobre à Bruxelles.
Mugabe toujours interdit de visa
En septembre 2013, l'UE avait déjà levé l'embargo pesant sur la Zimbabwe Mining Development Corporation (ZMDC), l'entité chargée de la commercialisation des diamants. En février, elle avait mis fin à l'interdiction de visa et au gel des actifs visant huit personnalités et une entreprise et décidé de reprendre l'aide au développement au 1er novembre.
Le président Robert Mugabe et son épouse restent toutefois frappés d'un gel de leurs avoirs en Europe et d'une interdiction de visa pour rentrer sur le territoire de l'UE, qui interdit par ailleurs toute exportation d'armes vers le Zimbabwe.
Malgré les sanctions, l'aide de l'UE et de ses États membres à la société civile du Zimbabwe a atteint 1,5 milliards d'euros entre 2002 et 2014, surtout dans les domaines de la santé et de l'éducation. 01112014 Jeuneafrique
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