Nabil Rhaba, un Marocain résidant en France avait été interpellé le 15 octobre à l'aéroport Mohammed-V de Casablanca alors qu'il cherchait à embarquer pour Istanbul en compagnie de ses deux filles. Son épouse française a sollicité les autorités marocaines pour récupérer la garde de ses enfants.

Valérie Rhaba, l'épouse du Marocain résidant en France interpellé le 15 octobre à l'aéroport de Casablanca alors qu'il cherchait à embarquer pour Istanbul en compagnie de ses deux filles, a sollicité le consulat général du Maroc à Toulouse pour récupérer la garde des deux enfants.

Dans un communiqué publié mercredi 29 octobre, l'ambassade du Maroc à Paris précise que Valérie Rhaba a fait état du "besoin pressant de l’un de ses enfants d’être suivie par un médecin spécialiste en France".

Les autorités marocaines ont indiqué "prendre les dispositions nécessaires afin de faciliter l’accès à la justice marocaine à Mme Valérie Rhaba et lui permettre de faire prévaloir ses droits", tout en précisant que "la décision relative à la garde des enfants relève exclusivement de la justice marocaine".

Résidant à Tarbes, dans le sud-ouest de la France, Nabil Rhaba, alias Abou Assia El Maghribi, est dûment fiché par la police pour ses activités de prédicateur takfiri (radical) dans une mosquée de Toulouse. En contact régulier avec Issam Adnane, l'un des principaux recruteurs marocains de Daesh, installé à Raqqa, fief syrien du califat islamique, il avait attiré l'attention des policiers français, qui, après l'avoir brièvement interpellé en 2013, l'avaient placé sous contrôle judiciaire.

Interpellé à l'aéroport de Casablanca en compagnie d'une Marocaine, Oumana Janati, avec laquelle il avait contracté un mariage orfi ("coutumier"), il comptait rejoindre Raqqa, via la Turquie.

Rhaba, dont deux des frères sont membres des Forces auxiliaires marocaines, envisageait de revenir au Maroc une fois son apprentissage de jihadiste achevé. Son projet, si l'on en croit les enquêteurs marocains : commettre un attentat contre le Palais royal de Casablanca.
01112014
Jeuneafrique