20110329 Xinhua OUAGADOUGOU, 28 mars (Xinhua) -- Des tirs à l'arme légère provenant du camp militaire sont entendus lundi dans la matinée à Fada N'Gourma (220 km à l'est de Ouagadougou), a constaté un témoin joint au téléphone par l'agence Xinhua.
Selon les témoignages, ces tirs, qui viendraient de partout, ont amené le marché à baisser les rideaux, ainsi que la fermeture des établissements primaires et secondaires.
La colère des hommes en treillis proviendrait du fait qu'un des leurs aurait été accusé par les autorités judiciaires de viol d'une fillette.
En début de soirée, les militaires auraient érigé des barricades avec des chars sur l'axe qui mène à Ouagadougou, bloquant du coup la circulation routière, surtout à l'entrée de la ville.
On ne déplore jusque là aucun blessé, ni de casses dans les administrations et au commerce, a affirmé Moussa Thiombiano, commerçant.
Aux dernières nouvelles, outre l'arrivée d'une mission des forces armées nationales de Ouagadougou, les manifestants se dirigeraient vers Tenkodogo, localité située à environ 320 km à l'Est de Ouagadougou.
En fin de matinée, le chef d'état-major général des armées, le général Dominique Diendéré, a présenté les excuses publiquement aux autorités judiciaires pour les dommages (vandalisme, pillage et casses) commis par les militaires au palais de justice de Ouagadougou dans la nuit du 22 au 23 mars dernier.
Les mouvements des militaires dans la nuit du 22 au 23 mars dernier, qui fait suite à un problème de moeurs, ont occasionné d'importants dégâts et fait une dizaine de blessés.
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