Dix personnes ont été blessées mardi en Egypte lorsque la police a fait exploser une voiture piégée découverte dans la ville d'Al-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï, ont annoncé des responsables de la sécurité.
Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, l'Egypte est le théâtre d'attentats visant les forces de sécurité. Ces attaques sont principalement revendiquées par des groupes jihadistes qui disent agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction.
L'explosion est survenue tard mardi soir, pendant un couvre-feu instauré par les autorités fin octobre après un attentat suicide dans le nord de la péninsule du Sinaï qui a coûté la vie à 30 soldats, l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis la destitution de M. Morsi. Il n'était pas possible dans l'immédiat de connaître la cible de l'attentat.
Les blessés se trouvaient à leur domicile lorsque l'explosion a eu lieu dans un quartier central d'Al-Arish, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, ont expliqué des responsables de la sécurité. Ces victimes ont été transportées à l'hôpital.
"Nous avons fait exploser la voiture à distance, il y avait une demi-tonne d'explosifs", a dit à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Hani Abdel Latif, ajoutant que des personnes avaient été blessées par "des bris de verre". Il a précisé que les forces de sécurité n'avaient pas essayé de désamorcer le véhicule en raison du risque trop grand de le voir exploser pendant l'opération.
Un groupe basé dans le nord du Sinaï a revendiqué la plupart des attentats meurtriers de ces derniers mois : Ansar Beït al-Maqdess (Partisans de Jérusalem), qui a annoncé lundi qu'il faisait allégeance à l'organisation de l'Etat islamique (EI) active en Irak et en Syrie.
Les jihadistes disent agir pour venger les partisans de M. Morsi, cible d'une répression qui a fait plus de 1. 400 morts. Des centaines de partisans du président déchu ont en outre été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et 15. 000 autres ont été emprisonnés.
Après l'attentat de fin octobre, un état d'urgence de trois mois a été décrété sur une partie du nord du Sinaï allant de la frontière avec la bande de Gaza palestinienne jusqu'à la ville d'Al-Arish. Et les autorités ont entamé l'établissement d'une zone-tampon à la frontière, pour isoler les "terroristes" dans un secteur déserts et éliminer les tunnels clandestins vers Gaza, qui seraient utilisés pour le trafic d'armes et le passage des jihadistes. 12112014 Jeuneafrique
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