Au moins dix personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées mardi lorsqu'une roquette a frappé leur maison située près de la ville frontalière égyptienne de Rafah, dans le Sinaï, ont annoncé des sources sécuritaires et médicales.
Il n'a pas encore été établi s'il s'agissait d'un missile tiré par un des hélicoptères de l'armée, qui mène de façon répétée des frappes aériennes contre les insurgés islamistes dans la péninsule, ou par un tir perdu de mortier des jihadistes, ont déclaré des responsables de la sécurité.
Trois enfants, trois femmes et quatre hommes, qui n'ont pas encore été identifiés, ont été tués par l'explosion, ont précisé des médecins.
Le nord de la péninsule désertique du Sinaï, frontalière avec Israël et la bande de Gaza, est le théâtre d'attentats meurtriers quasi-quotidiens visant la police et l'armée, laquelle réplique depuis un an par une vaste offensive, assurant tuer et capturer chaque jour des dizaines de "terroristes".
Depuis que l'armée a destitué le président islamiste élu Mohamed Morsi en juillet 2013, le nouveau pouvoir réprime ses partisans dans le sang et des groupes d'insurgés islamistes basés dans le Sinaï multiplient les attaques meurtrières contre les forces de l'ordre, en représailles selon eux.
Le principal groupe jihadiste égyptien, Ansar Beït al-Maqdess, a récemment prêté allégeance à l'organisation Etat islamique (EI).
Le groupe avait revendiqué fin octobre un attentat suicide ayant provoqué la mort de 30 soldats dans le Sinaï, l'attaque la plus meurtrière ayant visé l'armée depuis la destitution du président Morsi.
Après cette attaque, le gouvernement égyptien avait proclamé l'Etat d'urgence dans plusieurs parties du nord du Sinaï et rasé des maisons afin de créer une zone tampon avec la bande de Gaza. 19112014 Jeuneafrique
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