Le principal parti d'opposition du Nigeria a accusé dimanche le pouvoir d'avoir fait saccager ses bureaux à Lagos par des agents de sécurité, à quelques mois d'une présidentielle à haut risque en février 2015.
Une cinquantaine d'agents de sécurité venus d'Abuja (la capitale fédérale, ndlr) ont bloqué les portes de notre centre de données puis l'ont saccagé pendant deux heures, tôt samedi matin, a déclaré le porte-parole de Congrès progressiste (APC), Lai Mohammed. Une douzaine d'ordinateurs ont été détruits ainsi que le serveur informatique, a-t-il ajouté.
L'attaque de samedi est la dernière d'une série d'attaques et d'actions illégales menées par l'administration dirigée par le PDP, le parti du président Goodluck Jonathan, a accusé Lai Mohammed, comparant cette affaire au scandale du Watergate américain et réclamant une enquête indépendante.
Gaz lacrymogène contre les députés de l'APC
Cette nouvelle affaire intervient après un sérieux incident au Parlement à Abuja jeudi: les forces de l'ordre avaient tiré des gaz lacrymogènes contre des députés de l'APC, dont le président de la Chambre des représentants.
Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) a mis en garde vendredi contre les risques d'instabilité engendrés par un climat politique de plus en plus violent au Nigeria à l'approche des élections présidentielle et législatives de février 2015.
Les violences politiques sont récurrentes au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique avec 170 millions d'habitants. Près d'un millier de personnes avaient péri lors de violences après les élections de 2011, pourtant considérées comme les plus régulières depuis la fin des dictatures militaires en 1999.
(AFP) 24112014 Jeuneafrique
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