Centrafrique : libĂ©ration d'un prĂȘtre polonais enlevĂ© en octobre dans l'ouest de la Centrafrique
le 26/11/2014 17:51:48
Centrafrique

Image redimensionnĂ©eLe pĂšre Mateusz Dziedzic, un prĂȘtre polonais enlevĂ© mi-octobre dans l'ouest de la Centrafrique, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© mercredi.

C'est la fin d'un calvaire de plus de deux mois pour le pĂšre Mateusz Dziedzic. EnlevĂ© dans la nuit du 12 au 13 octobre dans l'ouest de la Centrafrique, Ă  environ 50 km de la frontiĂšre avec le Cameroun, par des hommes du chef rebelle Abdoulaye Miskine, ce prĂȘtre polonais qui officiait Ă  Baboua (prĂšs de Bouar) a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© mercredi 26 novembre. Le religieux a d'abord Ă©tĂ© recueilli en RCA avant d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© par voie terrestre Ă  YaoundĂ©, d'oĂč il doit s'envoler pour Brazzaville ce soir oĂč il sera reçu par le mĂ©diateur dans la crise centrafricaine Denis Sassou Nguesso.

Ancien alliĂ© de la rĂ©bellion de la SĂ©lĂ©ka, Miskine avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© l'annĂ©e derniĂšre Ă  la frontiĂšre entre le Cameroun et la Centrafrique, et est depuis lors dĂ©tenu au Cameroun. Son groupe, le Front dĂ©mocratique du peuple centrafricain (FDPC) a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© impliquĂ© dans plusieurs enlĂšvements.

Ses ravisseurs ne demandaient pas de rançon mais cherchaient à l'échanger contre leur chef détenu à Yaoundé, ce qu'ils n'ont pas obtenu.

L'ancien ministre Centrafricain Karim Meckassoua a jouĂ© depuis la capitale camerounaise un rĂŽle central dans la libĂ©ration. Les nĂ©gociations ont Ă©galement Ă©tĂ© menĂ©es par les autoritĂ©s polonaises (une cellule de crise a Ă©tĂ© immĂ©diatement mise en place), camerounaises (principalement par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence, Ferdinand Ngoh Ngoh) et congolaises. En sa qualitĂ© de mĂ©diateur de la crise centrafricaine, le prĂ©sident Denis Sassou Nguesso a notamment dĂ©pĂȘchĂ© son ministre d'État et directeur de cabinet, Firmin Ayessa, Ă  YaoundĂ© oĂč il a Ă©tĂ© reçu par Paul Biya. Le chef de l'État congolais devait par ailleurs s'entretenir dans la matinĂ©e avec son homologue polonais pour l'informer des circonstances de la libĂ©ration. Depuis sa prison de YaoundĂ©, Abdoulaye Miskine Ă©tait lui en contact permanent avec ses hommes.

Durant sa dĂ©tention, le prĂȘtre a pu communiquer avec la mission catholique de Bouar et recevoir des vivres et des mĂ©dicaments.

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