Il est l'un des vétérans parmi les chefs d'Etat africains et le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 et en lice pour l'élection de 2016, en est sûr: "l'Ouganda a de la chance" de l'avoir.
Les propos du président, tenus lors d'une rencontre avec des responsables locaux, ont été repris vendredi par le journal Uganda's Observer.
"L'Ouganda a de la chance de m'avoir. Il est donc inacceptable que quiconque remette en cause l'unité que nous avons construite", a lancé Yoweri Museveni, qui tente de verrouiller son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), divisé sur la question de sa nouvelle candidature à la présidentielle.
Le parti, qui l'a déjà choisi comme candidat, doit tenir un congrès national le 15 décembre à Kampala, capitale de ce petit pays d'Afrique des Grands Lacs. M. Museveni, âgé de 70 ans, le dirige depuis près de 29 ans.
"Je suis un combattant et je n'ai pas passé cinq ans dans le maquis pour rien", a déclaré M. Museveni, arrivé au pouvoir au terme d'une rébellion contre le régime despotique de Milton Obote.
Il avait alors expliqué que les problèmes de l'Afrique venaient de ses dirigeants qui refusaient de quitter le pouvoir.
Une rivalité oppose Yoweri Museveni à Amama Mbabazi, ancien allié devenu rival, limogé de son poste de Premier ministre en septembre dernier, après avoir été démis de sa charge de secrétaire général du NRM en mars.
M. Mbabazi, 65 ans, ancien compagnon d'armes de M. Museveni durant la rébellion, a indiqué vendredi au journal Daily Monitor qu'il assisterait au congrès du parti en décembre.
Aucune raison officielle n'avait été avancée lors de son limogeage en septembre, mais le quotidien gouvernemental New Vision avait affirmé qu'il payait le fait d'avoir fait campagne au sein du parti contre l'investiture de M. Museveni pour le prochain scrutin présidentiel. 29112014 Jeuneafrique
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