Alors que la justice a abandonné les poursuites contre Hosni Moubarak pour complicité de meurtre, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a assuré dimanche soir que son pays "se dirige vers l'établissement d'un État démocratique et moderne, fondé sur la justice".
"La nouvelle Égypte, qui est le résultat des deux révolutions du 25 janvier [2011] et du 30 juin (2013], se dirige vers l'établissement d'un État démocratique et moderne, fondé sur la justice, la liberté, l'égalité et la lutte contre la corruption", a affirmé, le 30 novembre au soir, Abdel Fattah al-Sissi dans un communiqué de la présidence.
"Cette nouvelle Égypte regarde vers l'avenir et ne peut jamais revenir en arrière", a assuré le président égyptien. Des déclarations qui interviennent au lendemain de la décision d'un tribunal égyptien d'abandonner l'accusation de complicité de meurtre contre l'ancien chef d'État Hosni Moubarak, par ailleurs acquitté des accusations de corruption.
Pas de commentaire
Abdel Fattah al-Sissi a souligné qu'il ne pouvait "pas commenter cette décision, les autorités égyptiennes insistant régulièrement sur l'indépendance de la justice".
Le président a également ordonné au gouvernement de revoir à la hausse les compensations allouées aux familles des martyrs et des blessés de la révolution de 2011. Pas suffisant pour calmer les esprits.
Lundi, six partis politiques de gauche ont organisé une conférence de presse commune pour dénoncer l'abandon des charges contre Hosni Moubarak. "Le jour du verdict (...) est un jour noir dans l'histoire de l'Égypte", a asséné Hamdeen Sabbahi, opposant de longue date et candidat malheureux à la présidentielle de mai remportée par Abdel Fattah al-Sissi.
"Le président doit dire de quel côté il se trouve en ce moment décisif : avec le peuple, la révolution et ses objectifs, ou avec ceux qui dans les médias prêchent le retour de Moubarak et de son régime, a-t-il ajouté.
(Avec AFP) 02122014
|