C'est une absence qui risque de faire grand bruit. Mardi, lors de la séance inaugurale du Parlement tunisien, le président Moncef Marzouki, candidat à la présidentielle était absent. Il n'aurait tout simplement pas été invité. Contrairement à son rival, Béji Caïd Essebsi.
Simple couac ou volonté délibérée du nouveau Parlement tunisien ? Mardi, le président Moncef Marzouki, candidat à la présidentielle, dans laquelle il affrontera Béji Caïd Essebsi au second tour, ne s'est pas rendu à la séance inaugurale de l'Assemblée. Et pour cause : il n'était tout simplement pas invité, selon son directeur de campagne.
"Le président de la République n'a pas été invité à la séance inaugurale du Parlement élu et selon la loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics, qui est encore en vigueur, [il] ne peut pas aller à l'Assemblée sans invitation", écrit Adnène Mancer sur sa page officielle sur Facebook. "Nombreux sont ceux qui savent cela et font comme s'ils ne le savaient pas", poursuit-il, laissant entendre que le chef de l'État n'a pas été invité sciemment à la séance convoquée par le président de la Constituante sortante, Mustapha Ben Jaafar.
En revanche, d'autres grands noms de la classe politique tunisienne étaient bien présent à l'ouverture de la séance mardi matin, y compris le Premier ministre Mehdi Jomaa et... Béji Caïd Essebsi, le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès et favori du second tour de la présidentielle face à Moncef Marzouki.
Mustapha Ben Jaafar a précisé, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, que le président Marzouki n'avait pas été invité pour des raisons de protocole et non politiques.
(Avec AFP) 03122014
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