Le corps de Pierre Korkie, un enseignant sud-africain otage au Yémen d'Al-Qaïda et tué dans une opération ratée de l'armée américaine, a été rapatrié aux premières heures de la journée de mardi, a-t-on appris auprès de l'association caritative Gift of the Givers.

"Il est arrivé avant 07h00 (05h00 GMT) sur la base aérienne de Waterkloof" près de Pretoria, la capitale sud-africaine, a indiqué Imtiaz Sooliman, président de l'association et en contact avec la veuve de M. Korkie dont il négociait la libération.

La mort de M. Korkie samedi a d'autant plus choqué en Afrique du Sud que ces négociations étaient en train d'aboutir et que sa libération aurait pu intervenir dimanche, selon cette ONG.

200. 000 dollars avaient été récoltés auprès de proches pour être versés à des bédouins ayant servi d'intermédiaire dans cette négociation, selon Gift of the Givers.

Le corps du Sud-africain, ancien professeur de sport et biologie dans un lycée de Bloemfontein (centre), sera autopsié avant d'être rendu à sa famille.

Le gouvernement sud-africain, qui doit tenir une conférence de presse en fin de matinée au ministère des Affaires étrangères, a rappelé qu'il "avait pris de nombreuses initiatives" pour obtenir la libération de M. Korkie mais refusé de payer une rançon.

La veuve de l'otage, Yolande Korkie, capturée avec son mari le 27 mai 2013 à Taëz mais libérée en janvier dernier, tiendra également une conférence de presse, mais au siège de Gift of the Givers à Johannesburg.

La famille Korkie, qui pratique une foi chrétienne missionnaire, a choisi de "pardonner".

"Aucune question qui pourrait l'attirer sur le terrain de la controverse ne sera prise" lors de la conférence de presse, a précisé lundi le porte-parole de la famille Daan Nortier, alors que l'Afrique du Sud s'interroge sur les circonstances de la mort de M. Korkie, 56 ans.
09122014