Simone Gbagbo a été présentée mardi matin au tribunal d'Abidjan pour une audience de procédure. L'ex-Première dame ivoirienne avait déjà été entendu par un juge le 1er décembre, jour de son arrivée à Abidjan.
Pour la première fois depuis l'enlèvement de Guy-André Kieffer, le 16 avril 2004 à Abidjan, Simone Gbagbo, qui a été présentée mardi 9 décembre au matin au tribunal d'Abidjan pour une audience de procédure, a accepté de répondre aux questions d'un juge ivoirien sur la disparition du journaliste français.
Le 1er décembre, après plus de trois ans de détention à Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire, l'épouse de Laurent Gbagbo a été transférée dans un lieu secret à Abidjan en vue de son procès pour "atteinte à la sûreté de l'État". Jusqu'à présent, l'ex-première dame ivoirienne refusait de s'exprimer sur le dossier Kieffer, sous prétexte que, le jour de son arrestation, en avril 2011, elle jouissait, en tant que députée, de l'immunité parlementaire. À son arrivée à Abidjan, changement de tactique. Elle a répondu au juge qui l'interrogeait sur ses liens avec son beau-frère Michel Legré, l'homme qui avait servi d'appât le jour du rapt. Elle a reconnu qu'elle voyait Legré lors de réunions familiales, mais a nié toute autre relation avec lui et s'est dite totalement étrangère à l'affaire Kieffer.
Dans ce dossier, la justice ivoirienne cherche également à entendre Anselme Séka Yapo, dit Séka Séka, l'ex-chef de la garde de Simone Gbagbo. Problème : ce prisonnier est souvent pris de crises de démence, sans que les médecins pénitentiaires sachent si elles sont simulées ou non.
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