Un deuxième membre du groupe islamiste impliqué dans l’enlèvement et la décapitation du touriste français Hervé Gourdel, en septembre, a été tué par l’armée algérienne, a annoncé jeudi le ministre de la Justice, Tayeb Louh.
L’annonce a été faite en marge d’une intervention au conseil de la nation (Sénat), jeudi 11 décembre. Aucune précision concernant la date de l’opération ni l’identité de l’homme tué n'a cependant été donné. "Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", les autorités ont "identifié" le cadavre d'un des auteurs présumés de l’assassinat (de M. Gourdel, NDLR)", a déclaré le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, qui avait déjà annoncé le 26 novembre, la mort d'un membre de Jund al-Khilafa ("Les soldats du califat"), également tué par l'armée.
Guide de haute montagne, Hervé Gourdel (55 ans) avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger. La vidéo de sa décapitation avait ensuite été publiée sur internet.
EnquĂŞte en cours
L’armée algérienne a mobilisé 3 000 hommes pour retrouver le corps du Français et traquer ses assassins dans le massif montagneux du Djudjura en Kabylie, à l'est d'Alger. Le groupe Jund al-Khilafa avait expliqué avoir assassiné le touriste en représailles à l'engagement de la France aux côtés des États-Unis dans les frappes aériennes contre l'État islamique en Irak.
Par ailleurs, 15 personnes soupçonnées de cet assassinat sont poursuivies par la justice algérienne. Parmi elles figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de l’organisation terroriste. Le ministre de la justice a également annoncé le prochain envoi d’une commission rogatoire en France pour entendre la famille d'Hervé Gourdel dans le cadre de l'enquête en cours.
(Avec AFP)
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