Une centaine de personnes, de nationalités camerounaise, nigériane, nigérienne et tchadienne, ont été interpellées samedi dans l'extrême-nord du Cameroun. Elles sont soupçonnées d'avoir des liens avec le groupe islamiste Boko Haram.
"Les forces camerounaises ont raflé une centaine de personnes samedi dans la localité de Gurvidig", lesquelles sont soupçonnées d'avoir des liens avec le groupe islamiste nigérian Boko Haram dans l'extrême-nord du Cameroun, a affirmé mardi 23 décembre, un officier de police établi dans la région.
"Les autorités ont reçu des renseignements selon lesquelles ces personnes appartiennent à Boko Haram et un dispositif a été mis en place pour les interpeller", a expliqué ce responsable sous couvert d'anonymat.
"La plupart sont des jeunes. Il s'agit d'élèves d'une école coranique. Ils apprenaient officiellement le Coran, mais en dessous, il y avait autre chose", a-t-il ajouté. D'après cet officier, l'idéologie de Boko Haram - qui signifie en langue haoussa "l'éducation occidentale est un péché" - y était enseignée.
Lundi, l'hebdomadaire régional L'Oeil du Sahel a fait état de "104 membres de Boko Haram interpellés". Il s'agit, selon le journal, de personnes de nationalité camerounaise, nigériane, nigérienne et tchadienne.
Des disparitions de jeunes camerounais, entre 15 et 25 ans, ayant choisi d'aller se battre pour Boko Haram, ont été signalées depuis plusieurs mois. En juillet, une note d'alerte prévenait les autorités que "près de 500 jeunes du Mayo Sava [le département de Kolofata] s'étaient volatilisés".
Les premières recrues camerounaises auraient rejoint la secte au début des enlèvements d'expatriés sur leur sol, début 2013. Ils servaient alors de guides locaux. Depuis, leurs missions se sont diversifiées : renseigner sur les positions camerounaises, aider au repli des combattants, transporter des munitions, et combattre.
(Avec AFP)
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