Après deux journées d'auditions, le procès de Simone Gbagbo a été renvoyé au 6 janvier. Cette semaine de délai doit permettre aux avocats de la défense d’avoir accès aux dossiers de l’accusation pour un procès "équitable".
Simone Gbagbo est jugée depuis vendredi 26 décembre aux côtés de 82 dignitaires de l’ancien régime pour son rôle présumé dans les violences meurtrières de la crise postélectorale de 2010-2011. La suite du procès ne reprendra que dans une semaine.
En effet, alors que l’audience était à peine ouverte ce 20 décembre, la défense a soulevé un point de procédure : Me Blédé Dohora, l’avocat de cinq accusés présentés comme des miliciens et qui devaient témoigner mardi 30 décembre à la barre, a fait valoir que la défense "n’[avait] même pas encore eu accès à leur dossier", le parquet n’ayant pas "fourni à temps" le document.
Le président de la cour Taïrou Dembélé a donc décidé de "renvoyer au mardi 6 janvier" l’audience afin de permettre aux avocats d’avoir accès aux documents de l’accusation et de préparer la défense de leurs clients. "Afin de mener un procès équitable, le droit de la défense doit être respecté. Ce n’est pas une faveur mais un droit. La cour vous invite à satisfaire cette obligation", a-t-il lancé à l'avocat général.
Simone Gbagbo absente, Affi N'Guessan et Richard Dacoury-Tabley présents au tribunal
Aujourd'hui, Simone Gbagbo n’était pas présente au tribunal de même que plusieurs de ses co-accusés. Pascal Affi N’Guessan, le président du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, et Richard Dakoury-Tabley, l’ex-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), et d’autres dignitaires de l’ancien régime étaient venus soutenir les cinq accusés appelés à la barre.
(Avec AFP)
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