La Sierra Leone a annoncé dimanche qu'elle prolongeait de deux semaines la quarantaine d'un département dans le nord du pays pour y enrayer l'épidémie d'Ebola.
"La quarantaine a été étendue de deux semaines" dans le département de Tonkolili (nord) "pour intensifier les efforts de contrôle. Nous avons besoin de cette opération, qui va durer jusqu'au 17 janvier, pour enrayer" la maladie d'Ebola, a affirmé à l'AFP Salieu Bah, un responsable local de la lutte anti-Ebola.
La mesure, applicable depuis samedi, a été prise à la suite d'une réunion d'évaluation des responsables de la lutte anti-Ebola.
Un total de 72 cas d'Ebola ont été officiellement découverts à Tonkolili durant ces dernières cinq semaines, pour l'essentiel à Gbonkolenken, Kholifa Ruana et Yoni, selon les autorités.
"C'est à cause de cette progression que les autorités ont ordonné deux semaines supplémentaires" de quarantaine, a indiqué M. Bah.
Le département de Tonkolili est en quarantaine depuis plusieurs semaines. Le 24 décembre, les autorités ont décidé d'imposer cinq jours de confinement à toute la province du nord pour freiner la maladie d'Ebola. Cette opération de recherche et de recensement des cas d'Ebola s'est terminée le 29 décembre, mais les résultats n'en sont pas encore connus. Le Nord de la Sierra Leone est la plus vaste des quatre provinces administratives du pays.
Tonkolili et Port Loko (nord) sont actuellement les seuls départements, sur les quatorze du pays, à être placés en quarantaine.
Selon des analystes, "les populations sont encore réticentes à appliquer certaines mesures leur demandant de signaler les cas d'Ebola et les inhumations secrètes".
Le gouvernement avait déjà imposé un confinement à toute la population du 17 au 19 septembre 2014, trois jours pendant lesquels plus de 28. 000 volontaires anti-Ebola avaient été mobilisés pour une campagne géante de porte-à -porte.
Par ailleurs, de nouvelles mesures de contrôle ont été prises dimanche à l'aéroport de Freetown après la découverte de deux cas de virus Ebola, touchant deux agents aéroportuaires, a annoncé le Centre national de lutte contre Ebola (NERC) dans un communiqué.
Aucune information n'a été donnée sur l'état de santé de ces deux agents dont l'un n'a pas travaillé à l'aéroport depuis la mi-décembre et l'autre depuis le 24 décembre, selon le NERC.
Les nouvelles mesures comprennent notamment une prise de la température des agents aéroportuaires. "Les tests seront désormais effectués 24 heures sur 24 pour détecter" tout cas d'Ebola à l'aéroport de Freetown, a affirmé le ministre de la Santé, Dr Abubakarr Fofanah.
L'épidémie d'Ebola a fait depuis décembre 2013 plus de 7. 900 décès sur plus de 20. 300 cas, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé. La quasi-totalité des victimes ont été enregistrées en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée.
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