Côte d'Ivoire : les seconds couteaux défilent au procès de Simone Gbagbo
le 07/01/2015 10:08:46
CĂ´te d'Ivoire

Les six premiers co-accusés de Simone Gbagbo ont commencé à défiler mardi à la barre de la cour d'assises d'Abidjan. Le premier d'entre eux a nié toute responsabilité dans les violences postélectorales de 2010-2011.

Après une semaine d'interruption, le procès de Simone Gbagbo, débuté le 26 décembre, est rentré dans le vif du sujet avec l'audition de 6 premiers co-accusés (sur 82) de l'ex-première dame ivoirienne, accusée d'"atteinte à la sûreté de l'État" et qui n'était pas présente ce mardi à la Cour d'assises d'Abidjan.

Présentés comme des "miliciens", les six hommes sont arrivés menottés dans la salle d'audience placée sous haute sécurité. Le premier d'entre eux, tout de blanc vêtu, se nomme Jean-Marius Kéipo, alias "Petit marteau". Né en 1976, c'est un homme de petite taille, le visage couvert d'une énorme barbe. Arrêté en mars 2012, il est poursuivi pour "atteinte à la défense nationale, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, troubles à l'ordre public, coalition de fonctionnaires de rébellion, tribalisme et xénophobie".

"Bidons d'essence"

À la barre, il dément tout ce qu'on lui reproche en bloc. "Je ne reconnais pas les faits. Je suis une victime de cette crise", lance-t-il. L'accusation, elle, le surnomme le "général brûleur". Dans sa voiture, "on a retrouvé quatre bidons d'essence". "Non, ce sont des bidons d'eau", répond-il au président de la cour, Taïrou Dembélé.

De nombreuses victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit en tout 3 000 morts selon l'ONU, furent brûlées vives dans les rue de la capitale. L'avocat général demande à Kéipo "qui a tué" certaines d'entre elles."Je ne les ai pas tuées", répond-il en gardant son calme. Reste à savoir si les 14 témoins attendus à la barre donneront la même version des faits…

(Avec AFP)

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.