La loi électorale à l'origine de violences meurtrières en République démocratique du Congo devait être adoptée dimanche par le Parlement, où le camp du président Joseph Kabila a reculé samedi en annonçant le retrait d'une disposition litigieuse de ce texte.
L'Assemblée nationale, dont la plénière avait été annoncée samedi soir pour lundi par un membre de sa commission technique, devait finalement se réunir dimanche à Kinshasa à partir de midi (11H00 GMT) pour voter cette loi, selon un message de son rapporteur Norbert Ezadri diffusé sur la télévision publique.
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, avait annoncé de son côté samedi que les sénateurs adopteraient le texte dimanche.
Face à la contestation populaire provoquée par le projet de loi, le camp du président congolais Joseph Kabila a reculé samedi soir en annonçant le retrait de sa disposition la plus contestée, qui ouvrait la voie à un report de la prochaine élection présidentielle, prévue pour 2016, et aurait pu permettre ainsi au chef de l'Etat de se maintenir à son poste au-delà de la fin de son mandat.
M. Kabila dirige la RDC depuis 2001 et la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.
Ce projet de réforme électorale a enflammé Kinshasa: de lundi à mercredi, la bouillante capitale de 10 millions d'habiants a été le théâtre de violences ayant fait entre 12 et 42 morts, selon les sources.
Les troubles ont commencé par la répression de manifestations d'opposants. La contestation a rapidement dégénéré en émeutes et pillages dans plusieurs quartiers populaires. Le mécontentement s'est aussi exprimé à Goma, la grande ville de l'Est, où au moins un manifestant a été tué jeudi.
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