Afrique du Sud : qui est Eugène de Kock, le "tueur numéro 1" de l'apartheid ?
le 31/01/2015 11:33:37
Afrique du Sud

Participation exemplaire à la Comission vérité et réconciliation

Sa participation modèle à la Commission vérité et réconciliation voulue par l'ancien président Nelson Mandela, avait permis à de Kock d'être éligible depuis plus de sept ans à une remise en liberté conditionnelle. Elle lui avait été refusée deux fois.

Dans un pays où la réconciliation raciale reste difficile, le débat était toujours vif avant l'annonce de sa libération conditionnelle vendredi 30. Pour beaucoup de ses compatriotes, Eugene de Kock reste le diable incarné, auteur de crimes impardonnables.

Pour d'autres, c'est un bouc émissaire, un détenu symbolique mais repentant expiant un demi-siècle de racisme institutionnalisé et payant à la place de tous les responsables d'horreurs commises sous l'apartheid mais jamais punies.

L'argument était avancé par De Kock lui-même dans sa requête en libération conditionnelle l'an dernier. "Je suis le seul membre de la police sud-africaine purgeant une peine pour les crimes que j'ai commis, dans le cadre des efforts du Parti national (au pouvoir entre 1948 et 1994) pour maintenir l'apartheid", soulignait-il.

Sujet d'une pièce de théâtre

Son histoire a donné matière à une pièce de théâtre de Nicholas Wright, "A Human Being Died That Night" ("Un être humain est mort cette nuit-là"), tirée du livre de la psychologue qui a interrogé De Kock en prison, Pumla Gobodo-Madikizela.

(Avec AFP)

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