Les rebelles sud-soudanais ont bombardé mardi des positions gouvernementales dans la ville pétrolière de Bentiu (nord), a affirmé le ministre sud-soudanais de la Défense, promettant une riposte.
"Les rebelles bombardent nos positions à Bentiu" avec de l'artillerie, a affirmé le ministre, Kuol Manyang, à l'AFP. "C'est une violation de l'accord de cessation des hostilités, et nous allons nous défendre".
Des travailleurs humanitaires sur place ont confirmé les bombardements.
Sous la pression de la communauté internationale, les belligérants sud-soudanais -- le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar -- avaient signé il y a une semaine leur septième cessez-le-feu en un an.
Tous les précédents avaient déjà , comme celui-ci, été violé après quelques heures ou quelques jours.
Le conflit sud-soudanais a débuté mi-décembre 2013 sur fond de rivalité entre Riek Machar et Salva Kiir.
Les affrontements ont débuté dans la capitale Juba entre des hommes fidèles au président Kiir et des mutins regroupés derrière Machar.
Le conflit, émaillé de massacres interethniques, s'est très vite étendu au reste du territoire et implique depuis une vingtaine de groupes armés.
La reprise des affrontement à Bentiu intervient au lendemain d'une conférence des donateurs organisée dans la capitale kényane Nairobi.
La conférence, au cours de laquelle les deux parties ont une nouvelle fois été appelées à mettre fin à leur sanglant conflit, a permis de réunir des promesses de don à hauteur de 529 millions de dollars (467 millions d'euros).
Des pourparlers de paix sous l'égide de l'organisation intergouvernementale est-africaine Igad sont censés reprendre le 19 février entre les deux parties dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.
Les médiateurs est-africains ont donné jusqu'au 5 mars à MM. Kiir et Machar pour définitivement mettre un terme au conflit.
Aucun bilan officiel n'a jamais été établi depuis le début des combats. Mais des sources concordantes font état de dizaines de milliers de morts.
Bentiu, où quelque 53. 000 civils sont réfugiés depuis des mois dans une base de l'ONU, est l'un des épicentres du conflit.
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