Ouvert dimanche, le procès pour corruption, au centre duquel se trouve le groupe pétrolier algérien Sonatrach, a été finalement renvoyé au mois d'avril.
À la demande de la défense, le procès du scandale Sonatrach, qui implique également les compagnies italienne Saipem et allemande Funkwerk, a été renvoyé au mois d'avril, la présence de certains témoins - une quarantaine - faisant défaut à l'ouverture de la première audience, le dimanche 15 mars.
Un ancien PDG du groupe, Mohamed Meziane, deux de ses enfants et huit ex-directeurs exécutifs de Sonatrach font partie des 19 accusés, dont sept en détention, cités à comparaître devant la cour criminelle d'Alger.
Ils sont poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment et corruption dans le cadre de marchés conclus de gré à gré avec des compagnies étrangères, contraires à la réglementation.
La société Funkwerk Algérie impliquée ?
Mohamed Meziane est lui soupçonné d'avoir accordé à Funkwerk Algérie des marchés de plus de 110 millions d'euros en contrepartie de cession d'actions à ses deux enfants.
Funkwerk, spécialisée dans le développement et la fabrication de systèmes de communications pour les entreprises et le secteur du transport, devait fournir à Sonatrach un système de télésurveillance de ses installations. Le marché aurait également donné lieu à des commissions de 4 millions d'euros qui auraient servi à financer des cadeaux, dont un appartement à Paris, à la famille de Mohamed Meziane.
Ce dernier est aussi soupçonné d'avoir favorisé la société italienne Saipem, filiale d'ENI, dans un contrat de 586 millions d'euros pour la réalisation d'un gazoduc entre l'Algérie et l'Italie.
Un troisième dossier concerne la rénovation d'un immeuble de Sonatrach au centre d'Alger. D'un montant de plus de 64 millions d'euros, il aurait été confié de manière illégale à une autre entreprise étrangère.
Un autre dossier dit Sonatrach 2, qui concerne également des affaires de corruption, est en cours d'instruction. Il implique notamment l'ancien ministre de l'Énergie, Chakib Khelil, contre lequel un mandat d'arrêt international a été délivré avant d'être annulé pour des raisons de procédure.
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