20110404 Xinhua PARIS, 3 avril (Xinhua) -- Le rapatriement des ressortissants français de la Côte d'Ivoire est une "question qui se pose et qui sera réglée dans les heures qui viennent", a déclaré dimanche le ministre français de la Défense Gérard Longuet.
Lors de l'entretien "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro, M. Longuet s'est exprimé après sa participation à une réunion sur la situation en Côte d'ivoire tenue à l'Elysée.
"Nnous n'exposerons pas de Français comme otages ou comme victimes indirectes d'un affrontement" entre les forces" du président sortant Laurent Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara ", a dit le ministre de la Défense.
Selon le ministère français des Affaires étrangères cité par les médias français, environ 12.200 ressortissants français résident actuellement en Côte d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan. Quelque 7.300 ont la double nationalité.
M. Longuet a appelé les Français en Côte d'Ivoire à "s'appuyer " sur le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan où plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de nationalité française, avaient déjà trouvé refuge dimanche matin .
A propos du contôle de l'aéroport international d'Adidjan par les forces françaises, M. Longuet a expliqué que cette prise de contrôle était destinée à offrir "la possibilité de garantir à tout moment à nos 12.000 compatriotes de partir de la Côte d'Ivoire s'ils le souhaitent ou de rester en attendant des moments plus calmes".
Les forces françaises de l'opération Licorne, en coordination avec l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan. Face à ce contrôle, le camp Gbagbo a accusé la force Licorne d'agir "comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU.
Selon un communiqué de la présidence française publié dimanche soir, la France a décidé "le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d'Abidjan afin d'assurer leur protection", à cause de l'évolution de la situation dans la capitale ivoirienne.
Le communiqué indique que cette décision a été prise par le président français Nicolas Sarkozy au cours d'une réunion d'environ deux heures dimanche avec le ministre de la Défense Gérard Longuet, le chef d'état-major des armées Edouard Guillaud, le ministre de la Coopération Henri de Raincourt, et les chefs de cabinet du Premier ministre François Fillon et du chef de la Diplomatie Alain Juppé.
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