Les Shebab ont revendiqué cette nouvelle attaque meurtrière dans la capitale somalienne. Des membres du gouvernement pourraient figurer parmi les blessés.
Nouvelle attaque meurtière au cœur de Mogadiscio. Au moins dix personnes, dont un haut responsable somalien, ont été tuées vendredi dans une attaque à la voiture piégée contre un hôtel de la capitale. Les insurgés islamistes Shebab ont revendiqué l'attaque.
Selon une source sécuritaire, l'ambassadeur somalien en Suisse a été tué. Les forces spéciales somaliennes ont pu pénétrer dans le bâtiment pour le sécuriser. Un autre responsable somalien, Mohamed Hassan, a assuré que "tous les assaillants avaient été tués" et que "la situation (était) désormais sous contrôle". Il a précisé avoir vu neuf cadavres, et que les autorités établissaient encore le bilan définitif.
"La plupart des morts sont des gardes de sécurité"
L'attaque a débuté par une forte explosion, provoquée par une voiture piégée, et entendue à l'extérieur de l'hôtel Maka al Mukarama. L'établissement, situé dans le centre de la capitale somalienne, est largement fréquenté par la classe politique et les hommes d'affaires du pays.
L'explosion a été suivie par une fusillade à l'intérieur de l'établissement, menée, selon une seconde source sécuritaire, par cinq assaillants. "L'un d'eux était armé d'une mitrailleuse, la plupart des morts sont des gardes de sécurité qui ont combattu les assaillants", a-t-il ajouté.
Un hôtel déjà visé dans le passé
L'attaque des Shebab a duré plusieurs heures, jusqu'en début de soirée. Selon un journaliste de l'AFP, des bruits de tirs ont été entendus jusqu'à l'extérieur de l'hôtel, situé près du très fréquenté carrefour "Kilomètre 4". L'hôtel avait déjà été visé par les Shebab une première fois. Les Shebab ont essuyé, depuis août 2011, une série ininterrompue de revers militaires, perdant un à un leurs fiefs dans le centre et le sud somalien. Mais ils continuent de multiplier les actions de guérilla, notamment à Mogadiscio, où ils visent régulièrement des sites officiels. Les Shebab ont en effet juré la perte des autorités somaliennes, soutenues à bout de bras par la communauté internationale.
(Avec AFP)
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