Les forces de sécurité égyptiennes ont abattu le chef du groupe jihadiste Ajnad Misr qui a revendiqué plusieurs attaques meurtrières contre des policiers, a annoncé le ministère de l'Intérieur dimanche dans un communiqué.
Ajnad Misr (les soldats de l’Égypte, en arabe) n'a pas confirmé dans l'immédiat cette information.
Selon le ministère, Hamman Mohamed Attiyah a été tué lors d'une descente des forces de sécurité dans un appartement de la banlieue sud du Caire, où il s'était réfugié. Il a ouvert le feu sur les forces de l'ordre avant d'être abattu, ont ajouté les autorités, sans préciser la date de sa mort.
Un fusil automatique, un pistolet, quatre bombes et 18 engins explosifs en cours de fabrication ont été retrouvés à l'intérieur de l'appartement, selon le ministère.
Cette annonce survient quelques heures après la revendication par Ajnad Misr d'une attaque à la bombe ayant tué dimanche un policier dans le centre de la capitale égyptienne.
Ancien combattant d'Anser Beït-Maqdess
Selon le communiqué, Hamman Mohamed Attiyah aurait dans un premier temps appartenu au groupe Ansar Beït al-Maqdess --un groupe de jihadistes ayant récemment fait allégeance à groupe État islamique (EI)--, avant de faire sécession et de fonder Ajnad Misr en 2013.
Ajnad Misr est "accusé d'avoir mené 26 attaques" meurtrières contre la police, en particulier au Caire, selon le ministère.
Les attentats visant les forces de l'ordre se sont multipliés en Égypte depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi.
Les groupes jihadistes qui revendiquent ces attaques disent agir en représailles à la très sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi.
Ajnad Misr a notamment revendiqué des attentats à la bombe devant le palais présidentiel et le ministère des Affaires étrangères, ayant coûté la vie à quatre policiers l'année dernière.
Dimanche, la bombe visant une guérite de la police à l'entrée d'un pont a tué le policier en faction, mais également blessé deux personnes, dont une femme, tout près du quartier huppé de Zamalek, dans le centre du Caire.
(AFP)
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