Une bombe a explosé dans la nuit de dimanche à lundi près de l'entrée de l'ambassade du Maroc, à Tripoli. L'attentat n'a heureusement pas fait de victimes.
Quelques heures après une attaque armée devant l'ambassade de Corée du Sud, une bombe a visé l'ambassade du Maroc à Tripoli sans faire de victimes. Selon une source sécuritaire, quelques voitures ont été endommagées aux alentours par l'explosion de cette bombe dissimulée dans un sac. Des témoins ont raconté qu'ils avaient entendu une très forte déflagration et que leurs maisons avaient tremblé pendant quelques secondes.
L'ambassade du Maroc, située dans le quartier de Ben Achour, dans le centre ville, n'était pas ouverte à cette heure de la nuit. La branche libyenne de l'État islamique (EI) a revendiqué cette attaque dans un bref communiqué diffusé par le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE).
Le Maroc accueille depuis mars un dialogue entre représentants des Parlements rivaux libyens sous l'égide de l'émissaire de l'ONU, Bernardino Leon, qui tente d'arracher un accord sur un gouvernement d'unité nationale. Les discussions, qui ont été suspendues fin mars au Maroc, devaient reprendre lundi à Alger.
Attaque meurtrière contre l'ambassade de Corée du Sud
L'explosion a eu lieu quelques heures après que des hommes armés ont ouvert le feu dimanche devant l'ambassade de Corée du Sud à Tripoli, tuant deux gardes libyens et blessant une troisième personne. Cette attaque a été condamnée par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a affirmé dans un communiqué que "le principe de l'inviolabilité des représentations diplomatiques et consulaires devait être respecté".
Les États-Unis et cinq pays européens ont appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat et sans condition en Libye. La présence relativement récente de l'EI en Libye complique encore la situation, déjà complexe, du pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Livré aux milices, le pays est gouverné par deux gouvernements et Parlements qui se disputent le pouvoir, l'un à Tripoli sous la coupe de Fajr Libya, et l'autre dans l'est du pays reconnu par la communauté internationale.
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