Muhammadu Buhari, le président nouvellement élu du Nigeria, a reconnu mardi qu'il ne pouvait pas promettre de retrouver les 219 lycéennes de Chibok enlevées il y a un an jour pour jour par les jihadistes de Boko Haram.
"Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J'aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver (...) Mais je dis à tous les parents, les familles et les amis de ces enfants que mon gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les ramener à la maison." C'est à travers un communiqué que le nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari, s'est exprimé sur l'enlèvement des lycéennes de Chibok, il y a un an, le 14 avril 2014.
L'attitude du nouveau chef d'État, qui entrera en fonction en mai, contraste avec celle du président sortant Goodluck Jonathan - battu à la présidentielle du 28 mars - qui n'avait pas semblé considérer comme une priorité de retrouver les jeunes filles kidnappées dans le nord-est du Nigeria, jusqu'à ce qu'une campagne de pression internationale le force à réagir. Goodluck Jonathan a répété plusieurs fois que les jeunes filles seraient libérées, mais sans donner aucune information précise.
Veillées, prières et rassemblements partout dans le monde
L'an dernier, l'armée nigériane avait de son côté affirmé savoir où les adolescentes se trouvaient, mais elle avait jugé qu'une opération militaire était trop risquée pour la vie des otages.
Muhammadu Buhari, qui a battu Goodluck Jonathan en axant notamment sa campagne sur la lutte contre Boko Haram, a déclaré qu'il fallait être honnête sur le sort des jeunes filles et sur l'insurrection islamiste. "Quand mon gouvernement prendra ses fonctions à la fin mai, nous ferons tout pour battre Boko Haram", a promis l'ancien général de 72 ans, réputé pour sa fermeté.
De nombreuses actions sont prévues au Nigeria et dans le monde ce mardi - veillées à la bougie, prières et rassemblements - pour marquer le premier anniversaire du kidnapping de Chibok.
(Avec AFP)
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