Le gouvernement togolais a annoncé avoir ordonné la fermeture des frontières terrestres du pays de vendredi soir à dimanche matin, "en vue de garantir des conditions optimales de sécurité" durant l'élection présidentielle prévue samedi.
"En vue de garantir des conditions optimales de sécurité pour (le) bon déroulement (de la présidentielle), les frontières terrestres seront fermées le vendredi 24 avril à 21H00 (locale et GMT) et ne seront rouvertes que le dimanche 26 avril à 06H00", dit un communiqué conjoint des ministères de l'Administration territoriale et de la Sécurité transmis à l'AFP.
Le Togo, petit pays d'Afrique de l'Ouest de 7 millions d'habitants, est appelé aux urnes samedi, pour une présidentielle qui oppose le chef de l'Etat sortant Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, à quatre candidats d'opposition.
Face à cette opposition fragmentée, dont le chef de file Jean-Pierre Fabre s'était déjà présenté en 2010, M. Gnassingbé, porté au pouvoir en 2005 par l'armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui régna sur le Togo d'une main de fer pendant 38 ans, puis élu à deux reprises lors de scrutins contestés par l'opposition, est donné favori.
La campagne présidentielle de deux semaines, qui s'est déroulée sans heurt, s'est achevée jeudi soir à minuit (locale et GMT).
Vendredi, des véhicules blindés légers de l'armée étaient positionnés et se déplaçaient dans Lomé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Lors de la présidentielle de 2005, qui fut entachée de fraudes massives, des violences avaient fait 400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU.
Le scrutin suivant, en 2010, quoique contesté par l'opposition, s'était déroulé dans le calme et son résultat avait été jugé acceptable par la communauté internationale.
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