Rentrée au pays il y a cinq jours pour la deuxième fois depuis l’assassinat de son mari, Mariam Sankara a été entendue lundi par la justice burkinabè qui a ouvert une enquête sur les événements du 15 octobre 1987.
Accueillie le 14 mai par une foule en liesse à l’aéroport de Ouagadougou, Mariam Sankara, veuve de l’ancien président Thomas Sankara, a été entendue le 18 mai par la justice du Burkina Faso dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de son mari lors du putsch du 15 octobre 1987.
Entourée de plusieurs avocats, dont Me Bénéwendé Sankara (aucun lien de parenté, NDLR), qui a été désigné la veille candidat des "sankaristes" pour la présidentielle d'octobre, elle s'est engouffrée dans le palais de justice militaire pour y être entendue pendant huit heures.
La vérité, 27 ans après les faits ?
La justice burkinabè a démarré fin mars une enquête sur la mort de Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir. Le régime de ce dernier, renversé fin octobre 2014 par une insurrection populaire, avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cet assassinat.
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu dans le cadre de cette affaire ces six dernières semaines.
La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré le 31 octobre 2014.
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