Côte d'Ivoire : la France et l'ONU posent à Gbagbo les conditions de son départ
le 06/04/2011 17:21:52
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
PARIS, 5 avril (Xinhua) -- La France et l'ONU ont conditionné le départ du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo à sa renonciation au pouvoir et à son reconnaissance de l'élection d'Alassane Ouattara, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Les conditions du départ de M. Gbagbo "aujourd'hui ne sont pas arrêtées", a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, lors d'une audition avec son collègue de la Défense, Gérard Longuet, devant les députés français.

"Nous exigeons (ainsi que) le secrétaire général des Nations Unies (Ban Ki-moon), qui est exactement sur la même ligne, que le départ de M. Gbagbo soit précédé par la publication d'un document sous sa signature, dans lequel il renonce au pouvoir et reconnaît (Alassane) Ouattara comme président", a dit M. Juppé, en notant qu'il en avait discuté avec Ban Ki-moon.

Un conseiller de M. Gbagbo se trouve dans l'ambassade de France en Côte d'Ivoire pour négocier les conditions de son départ, a confirmé M. Juppé, sans donner l'identité de ce conseiller.

"Nous avons également indiqué à l'Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire) que nous souhaitions que toutes les dispositions soient prises pour sécuriser physiquement Gbagbo et sa famille", a dit M. Juppé. "Il appartiendra ensuite à l'Onuci et aux autorités ivoiriennes de décider de la suite à donner aux conditions de départ de Gbagbo."

Deux généraux proches de M. Gbagbo sont "en train de négocier les conditions d'une reddition", a déclaré le Premier ministre français François Fillon devant l'Assemblée nationale.

"Le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo et son chef d'état-major se sont réfugiés hier à l'ambassade de France et ont appelé ce matin à la fin des combats, et au moment même où nous sommes en train de parler, deux généraux proches de l'ancien président de Gbagbo sont en train de négocier les conditions d'une reddition", a précisé M. Fillon.

Mais le Premier ministre français n'a pas donné l'identité des deux militaires concernés.

Les troupes de Ouattara sont entrées jeudi dernier dans la ville d'Abidjan, et se lancent dans les combats avec les forces fidèles à M. Gbagbo, qui refusait jusqu'à alors de transférer le pouvoir à son opposant de longue date.

Le président français a autorisé les forces françaises à participer aux opérations de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour "neutraliser" les armes lourdes utilisées par les forces loyales à M. Gbagbo.

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