L'un des 25 islamistes tués la semaine passée à l'est d'Alger était recherché pour son rôle dans la décapitation en septembre du touriste français Hervé Gourdel, a affirmé le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh.
"L'un des 25 terroristes abattus par les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya (préfecture) de Bouira (100 km à l'est d'Alger) a été identifié. Il s'agit d'un individu recherché par la justice et qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt dans l'affaire de l'assassinat en septembre 2014 du ressortissant français Hervé Gourdel", a indiqué M. Louh, cité par l'APS.
Le ministre a ajouté que les "procédures d'identification des (autres) terroristes se poursuivaient".
La presse algérienne avait fait état de la mort de plusieurs chefs jihadistes dans l'opération, mais il n'y a eu aucune confirmation officielle.
"Des experts de l'Institut de criminologie d'Alger sont en train de procéder à l'identification des islamistes tués, ce qui leur permettra de déterminer avec certitude leur appartenance: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou Jund al-Khilafa", avait déclaré mercredi à l'AFP une source au sein de services de sécurité.
En septembre, des membres de Jund al-Khilafa avaient enlevé puis décapité Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français, en Kabylie, à l'est d'Alger. Ils avaient dit agir en représailles à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre les jihadistes de l'EI en Irak.
L'armée algérienne avait ensuite lancé une importante offensive dans des zones où étaient implantés Jund el-Khilafa et Aqmi. Le chef de Jund el-Khilafa, Abdelmalek Gouri, avait été tué fin décembre par l'armée à l'est d'Alger.
Les violences impliquant des islamistes armés, qui ont ensanglanté l'Algérie durant la guerre civile des années 1990, ont considérablement baissé mais des groupes restent actifs notamment dans le centre-est du pays, où ils s'en prennent généralement aux forces de sécurité.
Avec l'opération de mai, le nombre d'islamistes armés tués depuis le début de l'année par les militaires s'élève à 59. Plus de 100 islamistes armés avaient été tués en 2014, selon l'armée.
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