Après plus de 35 ans de règne de José Eduardo dos Santos et du MPLA en Angola, l'Unita, premier parti d'opposition, plaide pour l'alternance politique dans le pays. Raul Danda, l'un de ses cadres, s'est confié à "Jeune Afrique".
Le 11 novembre 2015, l’Angola célébrera en grande pompe ses 40 ans d’indépendance. Mais dans cette ancienne colonie portugaise, tous les jeunes de moins de 35 ans n’ont connu qu’un chef de l’État, José Eduardo dos Santos, leader du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA). Au grand dam de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), son éternel rival. Une fois refermée la longue parenthèse de la guerre civile (1975-2002), l’Unita a changé son fusil d’épaule et se bat depuis sur le terrain politique. L’ex-groupe rebelle, autrefois dirigé par l’emblématique Jonas Savimbi, son leader historique décédé en 2002, espère conquérir le pouvoir lors des prochaines échéances électorales prévues en 2017. « À condition que ces scrutins se déroulent dans la transparence », exige Raul Danda, président du groupe parlementaire de l’Unita. De passage à Paris à la fin de mai après un séjour aux États-Unis où il a conduit une délégation de son parti pour « sensibiliser les partenaires internationaux sur la situation réelle de l’Angola », l’élu du Cabinda dresse un sombre tableau de la jeune démocratie angolaise et du règne de José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis plus de 35 ans.
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