Des combattants shebabs ont attaqué une base des services de renseignement somaliens à Mogadiscio, dimanche 21 juin. Des responsables de la sécurité cités par l'Agence France-Presse évoquent une attaque suicide suivie de tirs nourris entre les assaillants et les militaires.

« Il y a eu une attaque contre une base des forces de sécurité. Les assaillants ont utilisé une voiture piégée pour pénétrer dans le complexe. Il y a eu un intense échange de coups de feu », a déclaré un responsable de la sécurité somalienne cité par l'Agence France-Presse (AFP). Des témoins présents à l'extérieur de la base auraient par ailleurs confirmé une explosion suivie d'une fusillade. « Nous ne pouvions pas sortir de la maison à cause des tirs », a raconté à l'AFP un habitant du quartier.

Dans un bref communiqué, l'Agence nationale du renseignement et de la sécurité (Nisa) a indiqué que l'attaque avait échoué. « L'attaque a été repoussée avec succès par nos forces », indique la Nisa, ajoutant que « personne n'a pu pénétrer dans nos bâtiments, ni dans nos bases ».

Très vite, les services de sécurité ont montré à la presse trois corps présentés par les autorités comme les islamistes shebabs à l'origine de l'attaque, précisant qu'aucune victime n'était à déplorer de leur côté. « Les services de sécurité ont fait échouer une attaque des terroristes désespérés, confirme le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Mohamed Yusuf. L'un d'eux s'est fait sauter et les deux autres ont été tués par balle. Ils tentaient de se ruer dans les bâtiments, mais ils ont été stoppés avant d'atteindre leur objectif. Il n'y a aucune perte dans nos rangs. »

Cette attaque intervient au début du mois du ramadan, une période où les shebabs, liés à al-Qaïda, ont intensifié leurs attaques ces dernières années. A la tête d'une insurrection armée depuis 2007, les shebabs attaquent régulièrement les autorités somaliennes. Défaits sur le terrain militaire par la force de l'Union africaine (Amisom) qui épaule l'embryon d'armée somalienne, ils multiplient les attaques, les attentats et les actions de guérilla dans le pays.