Les services fonciers sont bloqués dans tout le pays depuis bientôt trois semaines. Les fonctionnaires des services des domaines ont cessé le travail. Ils réclament des changements dans l’attribution de terrains domaniaux et une amélioration de leur traitement salarial.

L’autre conflit concerne Air Madagascar. Les employés entament leur deuxième semaine de grève. Le programme de vols de la compagnie nationale est toujours très perturbé et le premier cycle de négociations entre les syndicats et la direction n’a pas abouti. La médiation du Premier ministre n’a pas non plus débloqué la situation.

La semaine dernière, Air Madagascar a dû annuler près de 200 vols - longs courriers, vols régionaux et vols intérieurs confondus. Quelques avions ont pu décoller, lundi, mais la compagnie annonce des perturbations encore importantes.

La médiation conduite par l’inspection du travail s’est soldée par un échec et l’intervention du Premier ministre n’a pas non plus fait avancer le dossier. De leur côté, la direction et les syndicats se rejettent la responsabilité et c’est visiblement sur la question de la gestion autonome de la compagnie que se situe le blocage. « Que l’Etat ne mette plus son nez dans les affaires d’Air Madagascar », réclame le leader syndical, Rado Rabarilala.

Les grévistes exigent le départ des dirigeants actuels, notamment du président du conseil d’administration qui est aussi directeur de cabinet du président de la République. Cependant, pour la direction, « il ne s’agit pas là d’une doléance syndicale », explique la responsable de la communication de la compagnie.

Le bras de fer va maintenant se jouer devant un conseil d’arbitrage composé de magistrats et d’un inspecteur du travail. Cette procédure n’a pas encore commencé.