La justice algérienne a condamné Rafik Khalifa à 18 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars (environ 10 000 euros), mardi 23 juin. Le tribunal de Blida, à 50 kilomètres d'Alger, aura finalement eu raison de l'ancien dirigeant de banque.
Difficile d’analyser le sourire qu’il avait au moment où sa condamnation a été prononcée. L’ancien homme d’affaires Rafik Khalifa a échappé à la prison à vie que le procureur requérait contre lui. On l’accusait principalement d’avoir monté une banque aux taux d’intérêt très bas pour piller ses clients.
Le « Bill Gates africain » était à la tête d’un véritable empire au début des années 2000. Connu dans le monde du football pour avoir sponsorisé les maillots de l’Olympique de Marseille, apprécié dans le show-business pour avoir organisé des soirées hautes en couleurs pour fêter l’inauguration de sa chaîne de télévision, Rafik Khalifa était surtout devenu très proche du pouvoir algérien.
A l’ouverture de son procès en mai dernier, il avait promis de faire des révélations embarrassantes contre de hauts dirigeants politiques. Mais il n’a finalement rien dit, se contentant de nier les différents chefs d’accusation qui ont fini par avoir raison de lui après 40 jours de procès.
|