A Madagascar, le gouvernement a proposé cette semaine à l’Assemblée nationale un projet de loi pour la mise en place d’un tribunal spécial contre le trafic des ressources naturelles, en particulier le bois de rose. Mais la loi n’a pas été examinée par les députés. Plusieurs raisons sont évoquées, mais pour les défenseurs de l’environnement, ce blocage n‘est qu’une excuse.
Difficile d’avoir des informations concordantes pour expliquer le refus des députés d’examiner le projet de loi sur le tribunal spécial contre le trafic de bois de rose. Pas assez de députés présents pour examiner la loi, vice de forme ou besoin de peaufiner le texte, quoi qu’il en soit, ce sont des mauvaises excuses pour Andry Ralamboson Andriamanga, coordonnateur national de l'Alliance Voahary Gasy : « On peut avancer mille et une excuses pour ne pas débattre de cette loi parce qu’il y a quand même des gens qui sont concernés par ce projet de loi. Il y a des opérateurs économiques à l’Assemblée nationale qui ont fait du commerce de ce bois de rose auparavant ».
Pourtant puisque le gouvernement effectue en ce moment un grand recensement des stocks licites et illicites de bois de rose, c’est le moment, selon Andry Ralamboson Andriamanga, de mettre en place cette juridiction : « Sur le principe, en tant que Malgaches, le Parlement, l’Exécutif doivent unir leurs efforts pour l’assainissement des stocks de bois de rose ».
Et puisque l’examen n’a pas pu se faire, Andry Ralamboson Andriamanga demande la tenue d’une session extraordinaire à l’Assemblée nationale prochainement pour discuter la loi. Chaque année, au moins plusieurs centaines de milliers d’euros s’évaporent dans le marché noir du bois de rose.
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