Au Togo, le nouveau Premier ministre Komi Sélom Klassou a l'onction des députés. Vingt-quatre heures après la formation du gouvernement, il est allé présenter sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. Une cérémonie solennelle à laquelle tous les corps représentatifs du pays ont assisté.
Soixante-cinq voix pour, zéro contre et sept abstentions. Komi Sélom Klassou a obtenu l'onction des parlementaires : « Nous travaillerons à faire de l’inclusion économique et sociale le premier vecteur de la cohésion nationale. Deuxièmement, nous poursuivrons la modernisation du pays à travers l’approfondissement des réformes économiques », a expliqué le nouveau chef du gouvernement.
Un programme que ses partisans jugent à la hauteur, comme le confirme Padumhékou Tchao, président du groupe parlementaire Unir : « Le programme que le Premier ministre a présenté est un programme réaliste. C’est pour cela que nous avons voté en faveur de son programme. »
L'Alliance nationale pour le changement ne votera pas le programme d'un régime illégitime. Ses députés présents ont d’ailleurs quitté la salle après la lecture de leur déclaration et n’ont pas pris part au vote, à l’image du député Thomas Atakpamé : « Vous comprenez, monsieur le Premier ministre, que le manque de légitimité que le régime RPT uni traîne comme un boulet depuis des décennies, s’est encore alourdi avec ce énième coup de force, plongeant davantage vous-même et votre gouvernement dans l’inconfort d’une totale rupture de la confiance du peuple togolais. »
Les non-inscrits se sont abstenus, comme le justifie Aimé Gogué de l'Alliance démocratique pour le développement intégral : « Nous sommes habitués par ce gouvernement qui fait des promesses et qui ne répond pas aux attentes des populations. »
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