Tunisie : procès du meurtre de Chokri Belaïd, «contre le terrorisme»
le 01/07/2015 17:30:48
Tunisie

Quatre jours après l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays, s’est ouvert le procès de 24 Tunisiens accusés d’être impliqués dans l’assassinat, en 2013, de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, farouche critique des islamistes du parti Ennahda, alors au pouvoir. Une première journée qui s'est déroulée dans le calme mais sous le signe d'une politisation et d'une médiatisation exacerbées.

« Chokri est vivant », c'est par ce chant hommage scandé par les partisans de l'opposant tunisien Chokri Belaïd, que s'est ouvert le procès de son assassinat. Pour ce procès exceptionnel, la salle des pas perdus s'est transformée en salle d'audience pour permettre aux nombreux avocats, journalistes et membres associatifs d'y assister.

Sur les 24 accusés, seuls 4 ont acceptés de comparaître devant le juge. Les avocats de la défense ont expliqué que les autres voulaient protester contre les mauvais traitements subis en prison. Tous sont accusés d'avoir participé à l’assassinat de l'homme politique devant chez lui, le 6 février 2013, à cause des ses positions anti-islamistes. L’assassinat avait choqué le pays.

Suite du procès le 30 octobre

Durant les quatre heures d'audiences, la défense a demandé, en vain, la remise en liberté des prévenus. Les avocats de la partie civile ont demandé que le procès se déroule dans une salle plus grande et que les séances soient filmées et retransmises en direct, demande refusée par les avocats des accusés.

A la sortie du tribunal, Basma Khalfaoui, la compagne de Chokri Belaïd, a tenu à s'exprimer mais en tant que militante. « Le procès contre les assassins de Chokri Belaïd, c'est un procès contre le terrorisme aujourd'hui. »

La suite du procès a été reportée au 30 octobre.

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.