20110409 Xinhua BUJUMBURA, 8 avril (Xinhua) -- Deux leaders de l'Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) ont été arrêtés vendredi au centre ville de Bujumbura, la capitale burundaise alors qu'ils participaient dans une manifestation pacifique pour réclamer la justice pour Ernest Manirumva, un ancien vice-président de cette organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques, assassiné le 9 avril 2009.
Il s'agit de Gabriel Rufyri et de Claver Irambona, respectivement président et le chargé de l'écoute, du suivi et de l'orientation de ceux qui présentent des plaintes à l'OLUCOME. Ils ont été brutalement montés dans une camionnette de la police et conduits directement au Bureau Spécial de Recherche de Bujumbura, sis quartier Buyenzi.
Les manifestants, peu nombreux par peur de la brutalité de la police comme l'a confié à Xinhua, se sont rassemblés au siège de la ligue des Droits de l'homme ITEKA sis avenue des euphorbes alors que la police les attendait à la place de l'Indépendance non pas pour les encadrer, mais pour les empêcher de faire cette marche qu' ils avaient voulu silencieuse alors qu'ils en avaient informé le maire de la ville de Bujumbura en date du 04 avril 2011.
La police a fait irruption sur ces manifestants après avoir fait quelque 50 m sur la route les amenant vers le palais de justice où ils devraient présenter toutes leurs doléances sur le dossier Ernest Manirumva.
L'interdiction de manifestation de ce vendredi à la veille du deuxième anniversaire de l'assassinat d'Ernest Manirumva est la troisième du genre que le maire de la ville de Bujumbura et la police ordonnent depuis son assassinat.
Sur un total de 29 personnes citées dans cette affaire d' assassinat d'Ernest Manirmva, seules 8 sont détenues dans différentes prisons du pays dont une grande partie est à Mpimba, la prison centrale du Bujumbura. Trois commissions d'enquête ont été mises en place par le procureur général de la République et jusqu'ici, certains haut gradés de la police et du service national des renseignements (police présidentielle) ont été cités dans cette affaire, mais n'ont jamais été appelés à comparaître.
La police américaine des renseignements FBI a également participé à une des enquêtes avec la police burundaise et a donné des noms de hauts gradé de ces deux corps pour lesquels il a demandé le test d'ADN pour confirmer ou infirmer leurs participations directes dans cet assassinat. Mais ici aussi, rien n'a été fait.
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