Les trois pays les plus touchés par l’épidémie Ebola, la Guinée, la Sierre Leone et le Liberia, ont reçu la promesse d'obtenir 3,4 milliards de dollars supplémentaires pour se relever de cette catastrophe sanitaire qui a fait plus de 11 000 morts et désorganisé les services de santé et les économies nationales. Mais les trois pays espèrent maintenant que ces promesses de dons se transforment en actions concrètes.
Avec notre correspondante Ă New York, Marie Bourreau
Pour cette grande table ronde organisée par les Nations unies, les présidents de Guinée, de Sierre Leone et du Liberia se sont déplacés en personne, car ils le savent : « L'humanité a une capacité d'attention limitée » et pourrait vouloir tourner la page Ebola un peu trop tôt alors que l'épidémie continue de faire de nouvelles victimes chaque semaine.
En obtenant 3,4 milliards de dollars de la part des donateurs, ils espèrent donc relancer en deux ans leur système de santé, leur économie et leur agriculture, dévastés par cette épidémie de fièvre hémorragique.
Pour le docteur David Nabarro, l'envoyé spécial des Nations unies contre Ebola, cette mobilisation exceptionnelle des donateurs pourrait donner des résultats très rapides. « On espère qu'en deux ans les populations trouveront que les services de santé, les autres services sociaux, mais aussi les entreprises qui auront repris leur activité, se sont améliorés », explique-t-il.
Les diplomates l'assurent : chaque promesse de don a été scrupuleusement notée et sera réclamée. Mais le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée appellent maintenant la communauté internationale à aller plus loin dans leur effort collectif en acceptant d'annuler leur dette.
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