Tchad : de faux indics voulaient escroquer la police
le 11/07/2015 17:46:07
Tchad

Image redimensionnéeAu Tchad, la lutte contre Boko Haram donne des idées. Pour avoir aidé les services dans la recherche des islamistes et leurs complices, certains indicateurs ont reçu de fortes sommes en récompense. Mais cela a donné des idées à des informateurs, qui se sont mis à fabriquer de fausses preuves pour gruger la police. Le pot aux roses a finalement été découvert.

Ils s’appellent Mahamat, Haroun et Abba Goni. En tant normal, ce sont des informateurs des services. Il y a quelques jours, ils ont pris contact et ont indiqué avoir repéré deux suspects qui s’apprêtaient à commettre des attentats. Ils exigeaient la somme de 4 millions de francs CFA pour livrer leurs informations.

La police a accepté, et s'est mise à suivres les indics, qui l'ont alors menée dans une maison puis sous le tricycle d’un handicapé. Deux bombes artisanales ont été découvertes. Mais on a très vite réalisé qu’il s’agissait de faux. Quelques questions et des menaces ont ensuite suffi pour que les indicateurs passent aux aveux.

« Nous étions très intéressés par la rançon », ont-ils raconté aux policiers, qui n’ont pas tardé à les envoyer s’expliquer devant le juge. Car pour le directeur général de la police, le général Taher Erda, il s’agit là d’un comportement qui nuit aux efforts des services de sécurité dans la lutte contre Boko Haram.

Mais cela ne doit pas empêcher la population de dénoncer toute présence suspecte : « Les populations nous aident beaucoup depuis les attentats. Elles doivent continuer. Il ne faut pas avoir peur de dénoncer tant que ce n’est pas pour extorquer de l’argent. »

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