En Afrique du Sud, la puissante confédération syndicale Cosatu tient son congrès national ce lundi 13 juillet sur fond de dissensions internes.

La direction est accusée de servir les intérêts de l'ANC, le parti au pouvoir, au détriment des travailleurs, et huit membres de la Cosatu soutiennent le syndicat de la métallurgie Numsa qui a été expulsé de la Cosatu en novembre 2014 pour avoir retiré son soutien à l'ANC, grand allié de la fédération syndicale. L'ancien patron de la confédération, Zwelinziva Vavi, démis de ses fonctions début avril pour indiscipline et faute grave doit également participer au Congrès qui s'annonce tendu.

Le rendez-vous est crucial pour l'avenir de la Cosatu, et on s'attend à une véritable épreuve de force entre syndicats pro et anti Numsa. Bien que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour, les alliés du syndicat de la métallurgie veulent saisir l'occasion pour dénoncer le renvoi de Zwelinzima Vavi et plaider pour une réintégration de la Numsa au sein de la Cosatu.

Pour le syndicat de la métallurgie, ce congrès représente la « dernière chance de reconquérir la confédération syndicale ». Mais si aucune solution n'est trouvée, Numsa et Zwelinzima Vavi pourraient créer leur propre centrale syndicale. Selon la presse sud-africaine, ils auraient déjà établi un budget et entrepris de collecter des fonds.

La direction de la Cosatu les accuse même de vouloir annoncer la création de leur nouvelle fédération en plein congrès national, afin de saboter l'événement.