20110409 Xinhua TRIPOLI/BEIJING, 9 avril (Xinhua) -- Les efforts internationaux s'intensifient actuellement pour tenter de trouver une solution politique à la crise en cours en Libye.
Un groupe de dirigeants africains doit effectuer ce week-end une visite en Libye au nom de l'Union africaine (UA), afin de parvenir à un cessez-le-feu entre les troupes gouvernementales libyennes et les forces rebelles, a annoncé vendredi le ministère sud-africain des Affaires étrangères.
Lors de leur séjour en Libye, le président sud-africain Jacob Zuma et quelques dirigeants africains doivent rencontrer le leader libyen Mouammar Kadhafi à Tripoli et les dirigeants des rebelles à Benghazi, selon le ministère.
"La clé de ces rencontres sera la mise en application immédiate d'un cessez-le-feu entre les deux camps et l'ouverture d'un dialogue politique entre les deux parties", a souligné le ministère.
Les émissaires africains doivent d'abord se réunir samedi en Mauritanie avant leur départ en Libye, a indiqué le ministère, ajoutant que l'OTAN avait donné son feu vert aux médiateurs.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon se rendra en Egypte pour présider jeudi une réunion sur la situation en Libye, a déclaré vendredi son porte-parole, Martin Nesirky.
"Dans un effort pour coordonner la réponse internationale en Libye, le secrétaire général présidera une réunion regroupant les organisations internationales et régionales concernées, prévue jeudi au siège de la Ligue arabe au Caire", a-t-il précisé.
"L'objectif de la réunion visera à échanger des vues et à renforcer la coordination au sein des organisations participantes en intéressant à l'actuelle crise en Libye", a-t-il ajouté.
Parmi les participants figurent Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine, Ekmeleddin Ihsanoglu, secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique, et Catherine Ashton, chef de la politique extérieure de l'Union européenne.
Par ailleurs, B. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint aux Affaires Politiques des Nations Unies, et Abdelilah Al-Khatib, émissaire de M. Ban pour la Libye, se rendront la semaine prochaine au Qatar pour prendre part, au nom de l'ONU, à la première réunion du groupe de contact international sur la crise libyenne, a affirmé M. Nesirky.
Le groupe de contact, mis en place lors d'une conférence internationale sur la Libye qui s'est tenue le mois dernier à Londres, a pour mission de fournir une direction politique à l'avenir libyen.
Toujours vendredi, la Russie a répété son appel à un cessez-le-feu et à une solution politique pour résoudre la crise libyenne.
"Il est évident que le problème libyen ne peut être réglé par les forces armées", a estimé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que les parties prenantes "doivent retrouver une base pour promouvoir la réconciliation nationale en prenant en considération de vrais intérêts et aspirations de la population libyenne".
La porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu, a également fait savoir vendredi qu'il n'existait pas de "solution purement militaire" à la crise libyenne et qu'il était important pour parvenir à une solution politique".
Réfutant vendredi toute idée d'"impasse" politique militaire en Libye, Mme Lungescu a affirmé :"Il n'y a pas d'impasse en Libye, bien au contraire, la communauté internationale avance pour trouver une solution politique au conflit".
En outre, le ministère italien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que le dirigeant rebelle libyen, Moustafa Abdul Jalil devrait effectuer la semaine prochaine une visite à Rome, soit son premier déplacement à l'étranger en tant que président du Conseil national de transition (TNC) de Libye.
Les affrontements entre le gouvernement libyen et les forces rebelles se sont poursuivis vendredi à Misrata, ville côtière de Libye. Les rebelles ont confirmé avoir repoussé une attaque de l'armée gouvernementale à proximité de la ville.
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