Quatre Italiens ont été kidnappés en Libye à l'ouest de Tripoli, selon une annonce du ministère italien des Affaires étrangères. Ces quatre ressortissants italiens travaillaient pour l'entreprise de sous-traitance pétrolière Bonati. Aucune revendication n'a encore été diffusée.

Ces quatre Italiens ont été enlevés près d'un complexe de la compagnie pétrolière italienne ENI aux alentours de Mellitah. Cette ville, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale libyenne, est censée se trouver dans une zone sous contrôle du gouvernement non reconnu de Tripoli.

En l'absence de revendication, toutes les pistes sont envisagées : politique, crapuleuse ou jihadiste. Car plusieurs précédents existent : en juin, des milices de la coalition Fajr Libya, proches du gouvernement de Tripoli, avaient kidnappé des diplomates tunisiens en plein consulat pour faire pression sur Tunis afin d'obtenir la libération d'un de leur chef détenu en Tunisie.

Ambassade fermée depuis février

Mais près de la zone de l'enlèvement des Italiens, employés d'une entreprise de construction d'infrastructures pétrolières, existent aussi des camps jihadistes notamment à Sabratha. C'est là que les trois Tunisiens de l'Etat islamique responsables des attentats du Bardo et de Sousse ont notamment été formés.

Enfin, l'option du rapt pour rançon n'est pas exclue non plus. « Il est toujours difficile seulement quelques heures après de comprendre quelle est la nature, ou qui sont les responsables », a résumé ce lundi matin le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni. L'ambassade d'Italie en Libye est fermée depuis le 15 février dernier. Date à laquelle Rome avait appelé tous ses ressortissants de quitter le pays.