20110409
Xinhua
LAGOS, 9 avril (Xinhua) -- Les électeurs nigérians sont appelés aux urnes samedi matin pour renouveler les membres de l'Assemblée nationale, dans le cadre d'élections législatives reportées pour des problèmes logistique et dans un contexte tendu dans certains états du pays.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 08h00 heure locale et ils resteront ouverts jusqu'à ce que le dernier électeur de la file d'attente ait déposé son bulletin de vote.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, compte plus de 73 millions d'électeurs.

Le Parti démocratique populaire (PDP), qui domine la politique nigériane depuis plus d'une décennie et détient actuellement plus de trois quarts des sièges au Parlement tout en contrôlant 27 des 36 Etats du pays, devrait conserver une solide majorité à l'Assemblée nationale.

Les élections législatives, initialement prévues le 4 avril, ont été reportées au 9 avril en raison de problèmes logistiques, a annoncé dimanche dernier la Commission électorale indépendante nationale (CEIN).

Le président de la commission, Attahiru Jega, a expliqué que cette décision avait été prise pour s'assurer que les élections soient libres et justes.

Le Parlement nigérian est bicaméral.

La Chambre des représentants compte 360 membres, élus pour un mandat de quatre ans. Chaque circonscription y dispose d'un siège unique.

Le sénat dispose lui de 109 membres, élus également pour un mandat de quatre ans. Chacun des 36 états du pays est divisé en trois districts sénatoriaux et chacun de ces districts est représenté par un sénateur. Le Territoire de la capitale fédérale (FCT) n'est représenté que par un sénateur.

Pourtant, la situation de sécurité dans certains états du pays reste toujours précaire. Au moins huit personnes ont été tuées vendredi soir lors d'un attentat à la bombe contre un bureau de la CEIN à Suleja, ville située dans le nord-ouest du pays.

Dans les Etats d'Osun, d'Oyo, d'Ekiti, de Bayelsa, de Kano, des armes illégales, des gilets pare-balles et des uniformes militaires importés ont été saisis, ce qui a nourri des suspicions sur des tentatives d'assassinat ou des menaces de la violence.

Néanmoins, le gouvernement nigérian a promis à maintes reprises que les élections se dérouleraient de façon libre et équitable.

Plusieurs ONG observent le déroulement du scrutin, qui sera couvert par les médias nigérians et étrangers.

Les forces de sécurité nigérianes ont été placées en état d'alerte. Des dizaines de milliers de militaires et de policiers ont été déployés dans tout le pays pour parer à d'éventuelles violences.