Les cyclistes érythréens Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus étaient de retour dans leur pays natal vendredi, après leur participation historique au Tour de France. Une cérémonie d'accueil télévisée et une parade étaient au programme dans les rues de la capitale, Asmara, pour les deux sportifs désormais considérés comme des héros dans ce petit pays de la Corne de l'Afrique. Leur périple dans la course mythique a enthousiasmé les Erythréens du monde entier, à l'intérieur du pays comme dans la diaspora.
Il y avait la foule des grands événements à l'aéroport international d'Asmara vendredi matin. Des troupes de danseurs traditionnels agitant les couleurs nationales, des femmes enroulées dans leur châle et des drapeaux. Et même un groupe d'enfants sur leurs vélos, vêtus de t-shirts à pois, comme leur héros, sacré meilleur grimpeur sur le Tour de France pendant plusieurs jours.
Fait exceptionnel, l'arrivée de Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus dans leur pays natal a été diffusée en direct à la télévision pendant près d'une heure. Il faut dire que l'événement est d'importance pour les autorités : isolée, vilipendée pour ses violations massives des droits de l'homme, connaissant d'importantes pénuries en carburant, en électricité, en eau potable, l'Erythrée connaît par ailleurs une crise migratoire majeure depuis plusieurs années.
Pas une ombre au tableau pour accueillir les héros du jour. Un collier de fleurs sur leur survêtement, debout dans une voiture décapotable, les deux sportifs ont d'abord fendu la foule sur la célèbre avenue de la Libération, l'artère principale de la capitale. Puis ils sont montés à la tribune présidentielle du grand stade d'Asmara pour remercier d'une voix timide le président Issayas Afeworki et le peuple érythréen pour leur indéfectible soutien.
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